De Vizzavona à Bonifatu par le GR20

13 juillet 2014 par Fred

Epilogue

Nous sommes arrivés au parking de Bonifatu à 15h00. Le car est déjà là. Nous lions connaissance avec le chauffeur fort sympathique. Il attend un collègue qui doit lui livrer les bagages d’un autre groupe qu’il emmène à Calvi. Parfait. On va boire un coup et on patiente.

16h00. L’autre car arrive enfin. Le patron de Corsica Natura qui accompagnait un groupe s’énerve un peu car les bagages ne sont pas là. Coups de téléphones. On patiente… Tout d’un coup Christelle crie: il y des flammes sous le car. Je cours chercher les chauffeurs qui doivent savoir où sont les extincteurs. Pendant que d’autres randonneurs vident les soutes et que d’autres encore préviennent les passagers, allemands, qui ont déjà embarqué. L’incendie est rapidement maîtrisé, mais nos amis allemands ne sont pas près de quitter Bonifatu.

Nous quittons Bonifatu avec une heure de retard. Nous passons par Calvi déposer un groupe de randonneurs, déposons un guide à l’Ile Rousse, récupérons nos bagages suiveurs à Ponte Leccia, faisons la pause réglementaire du chauffeur à seulement quelques kilomètres d’Ajaccio, déposons un groupe de randonneurs au centre d’Ajaccio et il est 21h30 quand le car nous dépose devant l’hôtel Ibis d’Ajaccio. Il est encore temps de se faire un bon repas au Buffalo juste à coté.

Alors ce GR20 ? Si difficile que cela ? Et bien oui. Soyons honnêtes. Avec Christelle, nous avons fait le GR52 dans son intégralité, une partie du GR5, une bonne partie du GR54, mais le GR20, c’est autre chose ! Ce n’est pas un sentier, mais un itinéraire balisé. Au delà des dénivelés, raisonnables pour les étapes que nous avons effectuées, c’est bien le terrain qui fait la difficulté. Les abandons sont nombreux, et il serait imprudent de s’y lancer sans une bonne expérience de la randonnée. Ceci-dit, avec un bon entraînement, c’est tout à fait faisable, même à 70 ans !

Et le Cirque de la Solitude ? On nous disait que c’était difficile, vertigineux, qu’on allait découvrir des sensations fortes… Et bien, pas tant que ça… Certes c’est le passage le plus difficile et technique, mais le névé sous Bocca alle Porte est certainement plus vertigineux et dangereux. Il faut aussi avouer que nous avons eu beaucoup de chance avec la météo, ni trop chaud, ni trop froid. Plusieurs étapes, et pas seulement le Cirque de la Solitude, sont impraticables par temps de pluie.

Le portage allégé nous a réellement facilité la vie. Les étapes étaient parfaitement équilibrées, en coupant notamment l’étape Manganu – Ciuttulu du topoguide au col de Vergio, bien trop longue. Est-on pour autant obligé de passer par un organisme ? Pas sûr. Mais c’est plus facile pour les réservations, plus de confort (grâce au bagage suiveur), plus facile pour les transferts, bref la sérénité. Et surtout, en cas de pluie, il sera là pour gérer des transferts de dernière minute et ainsi éviter les passages dangereux.

Chi va piano, va sano e va lontano.

Mots clés : Randonnée