La Dent de Crolles

Distance: 11.3 km
Temps: 6h
D+: 1200 m

Samedi 7 octobre. 9 heures 30. La température est de zéro degrés. Peut-être la dernière randonnée de l’année. Nous voici de retour en Chartreuse, avec pour objectif la Dent de Crolles, deuxième plus haut sommet du Massif. Ce sommet, très fréquenté, est relativement accessible avec un départ classique du col du Coq (environ 700 mètres de dénivelé). Nous choisissons de partir de Perquelin, également point de départ de l’ascension de la Lance Sud de Malissard.

Nous suivons la piste, fermée par une barrière, jusqu’à la cote 1061 mètres. Nous empruntons alors un sentier qui part à droite en direction de la source du Guiers Mort. Nous atteignons un chemin assez large. Nous prenons à droite. Un peu plus loin nous laissons à gauche le sentier qui monte jusqu’à la source du Guiers.

D’après la carte IGN, nous devrions trouver un nouvelle intersection environ 200 mètres plus loin. Un sentier balisé doit partir sur la droite et rejoindre le ruisseau de la Rajas, tandis que le chemin doit se poursuivre à gauche et s’élever en lacets en direction du Trou du Glaz. Mon idée est de prendre à gauche, mais en fait nous ne trouvons pas d’intersection. Et nous nous retrouvons donc à redescendre franchement de plusieurs dizaines de mètres jusqu’au ruisseau et à rejoindre le GRP Tour de Chartreuse un peu plus loin…

Je peste, mais au moins savons-nous où nous sommes. Pour la suite, l’orientation est facile. Le chemin est large, raide et ça monte tout droit jusqu’au col des Ayes (1538 m). Là nous rejoignons le GR9 et l’itinéraire classique depuis le col du Coq. Fini la solitude ! Après 100 mètres de montée en lacets, deux itinéraires s’offrent à nous. Le Pas de l’Oeille à droite, le Trou du Glaz à gauche. Nous quittons le GR9 et prenons à droite l’itinéraire le plus court, et donc le plus raide.

Après une courte pause déjeuner, nous reprenons notre route. Nous franchissons un court passage équipé d’un cable et nous arrivons au sommet de la Dent de Crolles (2062 m), marqué par une grande croix. La vue est parfaitement dégagée sur toute la chaîne de Belledonne. Je m’attendais à voir quelques sommets enneigés mais ce n’est pas le cas et la belle dame est tout de noir vêtue. Plus loin les glaciers des Grandes Rousses ajoutent quelques touches de blanc au milieu de ces sommets. Et plus au nord, le Mont Blanc se détache des autres massifs. En dessous de nous plusieurs parapentes tournoient. L’arête acérée du Grand Som domine à l’opposé.

Après une bonne pause, nous redescendons plein nord. Nous rejoignons le GR9 à 1800 mètres et nous l’empruntons en direction du Trou du Glaz. Nous empruntons plusieurs passages de désescalade, un peu techniques à cause de la roche rendue très glissante par le passage de nombreux radonneurs. Certains passages sont équipés de câbles. Nous passons par une fissure étroite.

A environ 1700 mètres d’altitude, nous trouvons un sentier non balisé qui descend vers le nord. Je pense que c’est l’autre extrémité du sentier que nous cherchions le matin et nous décidons de passer par là. Le sentier est souvent assez étroit et en dévers, le terrain gras suivi de passages rocheux ou les feuilles mortes fraichement tombées nous incitent à la plus grande prudence et nous descendons très lentement en longeant la paroi verticale sur notre droite. Cela ne ressemble toujours pas au sentir tracé sur la carte. Finalement, nous atteignons la grotte qui marque le source du Guiers… Peu après avoir trouvé un panneau démonté indiquant « sentier dangereux et non entretenu » (sic).

Je pénètre de quelques mètres dans la grotte à l’entrée de laquelle figure une plaque commémorative. Il serait possible de traverser et de rejoindre la rive droite au niveau de la grotte. Mais nous décidons de suivre la rive gauche et de traverser un peu plus bas sur un passage spécialement équipé. La suite de la descente jusqu’à Perquelin se déroule plus facilement.