De Bonifacio à Porto Vecchio

10 juin 2012 par Fred

Nous quittons Bonifacio en début d’après midi. Nous avons encore deux ou trois jours de calme devant nous avant un coup de vent d’Ouest. Nous mettons donc logiquement le cap à l’Est. Notre première étape sera la Cala di u Grecu à l’Est de l’île Lavezzi.

En fait, j’aurais préféré la Cala Lazarina, au sud de l’île, plus jolie et tout aussi abritée du vent d’Ouest que la précédente, mais le guide nous indique qu’elle peut être interdite au mouillage. En fait, après avoir débarqué sur l’île, nous nous apercevrons que non seulement elle n’est pas interdite, mais qu’on y trouve même une demi douzaine de bouées pour l’amarrage des bateaux de passage. Dommage, ce sera pour un prochaine fois.

Le vent soufflant un peu fort, nous voulons nous économiser et débarquer au plus près du bateau. Mais des goélands très agressifs et bien décidés à protéger leur couvée nous en dissuadent et nous débarquons finalement à l’embarcadère. Un petit tour de l’île et nous rentrons à temps pour profiter de l’apéro et d’un beau coucher de soleil.

Le lendemain, la météo nous annonce du vent d’Est à Sud Est. Le golfe de Sant’Amanza nous parait une étape logique. Nous allons tout au fond, mais l’endroit manque de charme. Bien sûr nous ne restons qu’une nuit.

03 juin. Le vent doit tourner à l’Ouest dans la nuit et forcir le lendemain. Nous mettons le cap sur le golfe de Porto Vecchio. La météo nous prévoit un vent de Sud à Sud-Est qui devrait nous emmener tranquillement au portant, mais bien sûr, il est en fait orienté au Nord Est ce qui nous oblige à tirer des bords serrés dans le golfe de Sant’Amanza !

La route jusqu’à Porto Vecchio se déroule ensuite sans encombres et nous jetons l’ancre à l’Est du port de commerce. L’endroit est évidemment totalement dépourvu de charme, mais il est bien protégé du vent d’Est qui souffle encore et du Sud Ouest prévu pour la nuit. Et puis il est assez proche du centre ville, ce qui nous permet de débarquer pour une petite visite.

04 juin 2h30. L’alarme de mouillage me réveille. Pas de problème, c’était prévu à la rotation du vent. Je me lève et je surveille. L’ancre ne raccroche pas bien et glisse dans les rafales qui pourtant ne dépassent pas 18 noeuds…

3h00. L’ancre n’a toujours pas croché correctement. On a peut-être glissé d’une trentaine de mètres depuis le déclenchement de l’alarme (merci le GPS !). Je soupçonne qu’elle se soit prise un paquet d’herbes… On remonte tout (sans herbes) et on remouille. Un bon coup de marche arrière. Et on attend… Cette fois l’ancre est bien accrochée. On peut dormir tranquille.

Peu après 10 heures, dans un moment de calme, nous levons l’ancre, direction le port de Porto Vecchio pour passer la journée et la nuit suivante tranquilles. Finalement, le vent ne soufflera pas aussi fort que prévu, mais par alternance de calmes et de rafales.

Le lendemain, nous mettons le cap sur la baie de San Ciprianu, située à l’entrée du golfe de Porto Vecchio. L’endroit est sympathique et l’eau, très claire, invite Christelle à la baignade. Nous ne resterons toutefois qu’une nuit car le vent doit tourner à l’Est la nuit suivante et nous serions exposés.

Nous retournons donc un peu plus au sud dans l’anse sud du golfe de Porto Novo. Nous devrions parfaitement être protégés de la houle de sud-est et du vent d’Est annoncés. L’endroit est désert. Bien que le vent soit en fait orienté au Nord-Nord-Est et nous lève un petit clapot, nous nous trouvons bien et nous restons là trois nuits bien à l’abri de la houle. Bien sûr, nous descendons à terre faire une petite balade, histoire de nous dégourdir un peu les jambes…

09 juin 5h00. Le vent a tourné au Sud Ouest et souffle à force 5. La veille un bateau à moteur est venu jeter l’ancre juste à coté de nous. Pourtant il y avait de la place… Nous ne sommes que deux bateaux dans le golfe, mais il a fallu qu’il se colle à nous.

Évidemment, j’ai mouillé assez long (le vent étant annoncé assez fort les jours précédents). Évidemment, il a dû mouiller assez court. Et après la rotation, la poupe de Soleá passe à moins de deux mètres de son étrave. Évidemment, ça dort tranquillement. Deux solutions, lever l’ancre et remouiller un peu plus loin – mais de nuit, nous risquons de jeter l’ancre sur de la posidonie – ou partir un peu plus tôt que prévu. Je choisis la deuxième option.

C’est donc de nuit que nous levons l’ancre et pointons notre étrave vers le nord avec l’intention de retourner dans le golfe de Porto-Vecchio. Les autres mouillages à la fois abrités de la houle de Sud-Est et du vent d’Ouest ne sont pas si nombreux. Nous retournons à coté du port de commerce, même si on a connu plus joli. A la première tentative, l’ancre ne veut pas crocher dans ce fond de vase et d’herbe. On refait un essai un peu plus loin (on ramera plus pour débarquer…). Cette fois, ça a l’air de tenir.

10 juin. La météo est toujours aussi bizarre alternant périodes de calme et de violentes rafales. La houle a dû se calmer. Nous pourrions sortir du golfe pour profiter d’un mouillage plus sympathique, mais nous voulons profiter de notre retour à Porto Vecchio pour refaire quelques provisions. Nous décidons donc de passer une nuit au port.

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