De Girolata à Ajaccio

23 mai 2012 par Fred

Arrivés la veille à Girolata, la météo nous prévoit une belle journée qui serait idéale pour la navigation, mais nous aimerions bien faire une petite balade. Nous posons la question à la capitainerie:
– Il y a des sentiers dans le coin ?
– Oh que oui. Vous voulez marcher combien de temps ?
– Ben, ça dépend. La journée…
– Alors là pas d’hésitation !

Et voilà que le capitaine du port nous sort une carte et nous décrit une randonnée au Nord-Ouest de Girolata. Ça monte à 800 mètres, mais il parait qu’on a l’air équipés… En fait, nous ne le sommes pas tant que ça, et la prochaine fois, nous prendrons les chaussures de randonnée. Le parcours es facile à suivre, balisé en orange tout le long (sauf une portion de route), et empreinte une partie de l’étape Mare e Monti de Galeria à Girolata.

Nous montons tranquillement, le plus souvent à l’ombre. Le paysage est superbe, mais peu fleuri au début. En prenant de l’altitude, les fleurs se font plus nombreuses avec en particulier quelques orchidées. Le retour sur Girolata par une crête ne manque pas de charme non plus. Au retour, nous ne manquons pas de remercier le capitaine du port pour son excellent conseil.

Il nous reste trois jours avant que le vent tourne au sud-ouest assez fort, trois jours pour rejoindre le Golfe d’Ajaccio. La première étape nous conduit à Porto d’Arone, entre le golfe de Porto et Cargèse. Cette étape est courte et vite effectuée. Le temps maussade ne nous incite pas à pousser plus loin. Le lendemain, nous allons mouiller dans l’anse de Portu Provençale, dans le sud du Golfe de Sagone. Cette belle journée incite Christelle à la baignade. Personnellement, je trouve l’eau encore trop froide.

Le troisième jour, l’étape la plus longue nous conduit dans l’Anse de Sainte Barbe au Sud d’Ajaccio. Toute la journée sous la pluie, pas très agréable. En arrivant, nous constatons qu’il n’y a pas de place pour jeter l’ancre. Néanmoins quelques bouées ont l’air destinées aux bateaux de passage. Alors nous prenons une bouée… ça tombe bien. Depuis deux jours nous sommes en panne de guindeau.

L’endroit se révèle pas trop mal abrité de la houle du Sud Ouest, un peu moins bien de la houle d’Ouest. Nous restons là une deuxième nuit mais, alors que la météo nous prévoit un vent de Sud Ouest force 2 à 4, nous touchons de l’Ouest force 5 à 6 en début de nuit. Je passe donc la nuit veiller les amarres qui ont tendance à se cisailler sur le bateau… Toujours sous la pluie.

Le lendemain, le vent est complètement tombé. Il faut que nous allions à Ajaccio pour trouver une pile spéciale pour la télécommande du Guindeau. Nous arrivons au Port Tino Rossi après un peu moins d’une heure de moteur. Trouver une place dans ce port n’est pas facile… Beaucoup de places sont vides, mais entre les places réservées et les pendilles cassées, nous ne nous amarrons définitivement qu’au quatrième essai !

Nous ne serons pas tranquilles pour autant car la houle est renvoyée dans le port par le quai de ferry le plus proche. Les amarres vont encore souffrir. Mais la journée sera égayée par un couple de voisins de ponton qui nous invite sur leur First 30 pour un apéro qui dure jusqu’à plus de 16 heures…

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