De Calvi à Girolata

23 mai 2012 par Fred

La dernière nuit à Antibes a été mouvementée et pendant la traversée, nous n’avons pas dormi. Nous avons donc beaucoup de sommeil en retard et nous profitons de nos premières nuits au mouillage à Calvi pour nous reposer. Nous visitons la citadelle de Calvi. Il faut aussi penser aux choses terre à terre: courses, laverie…

La météo annonce un jeu de ping pong avec alternance de vent fort de sud-ouest et nord-est. Le vent de sud-ouest ne nous permet pas de poursuivre notre route sur la côte occidentale, car excepté Galeria, il n’y a aucun abri avant le golfe d’Ajaccio. Le golfe de Calvi est lui, très exposé au nord-est: direction le port !

Le quai d’accueil est quasi vide. Je choisis la place la plus facile avec le vent dans l’axe. Mais une fois la pause de midi passée, la capitainerie nous explique que nous ne pouvons pas rester où nous sommes au cas où des gros bateaux (35 mètres…) arriveraient. Christelle a bien essayé de négocier pendant une demi heure mais rien n’y a fait. 30 nœuds de vent et on me demande de prendre une place travers sans aucun bateau pour me caler, ça ne va pas être facile.

Nous larguons les amarres, j’amorce la manœuvre, Soleá se met en travers, incontrôlable. Nous manquons de taper un bateau. Je rétablis dans l’axe et le capitaine de port, reconnaissant la difficulté de la manœuvre, nous demande de prendre une place sur le même quai, quelques mètres plus loin… Et nous ne verrons pas de bateaux de 35 mètres arriver, mais seulement des voiliers, certes un peu plus grand que le nôtre, qui s’amarreront au même quai que nous…

Nous restons quatre jours au port. Nous en profitons pour faire plusieurs balades. En longeant la plage vers l’est, nous sommes coincés par une rivière que nous remontons jusqu’à la route qui la traverse. Poursuivre semble sans intérêt. Demi tour.

Nos balades nous conduiront deux fois vers l’Ouest à longer la côte le long du Golfe de Revellata jusqu’au phare puis à monter au sommet de La Revellata. C’est superbe et couvert de fleurs. Nous trouvons nos premières orchidées Corses.

16 mai. Malgré la forte houle de Nord-Ouest annoncée (3 à 4 mètres), nous décidons de partir en direction de Girolata. Le vent de Nord-est force 4 à 5 nous oblige à tirer des bords grand largue, mais la vitesse est bonne et, à l’exception du moment où nous passons à proximité de l’île de Gargalu dans la réserve de Scandola, la navigation n’est finalement pas trop inconfortable.

Vu l’état de la mer et pour éviter de nous faire déventer, nous n’approchons pas trop de côtes mais la Scandola est à la hauteur de sa réputation. Nous entrons dans le golfe de Girolata. La houle se calme… Mais au gré du relief, le vent souffle en fortes rafales approchant le 30 nœuds. Nous roulons un peu de génois et Soleá fonce au travers à plus de 7 nœuds en direction de Port Girolata. Le vent se calme, et ça repart !

Nous arrivons dans ce qui fût autrefois le plus fameux mouillage de Corse. Aujourd’hui, le « mouillage » est organisé (et payant) avec des bouées auxquelles on s’amarre avant et arrière. L’accueil est sympathique. Un employé du port en zodiac, nous indique notre place et nous aide pour amarrage. C’était une belle journée et c’est l’heure de l’apéro !

Mots clés : Voile