D’Ajaccio à Bonifacio

31 mai 2012 par Fred

Ajaccio, ne nous semblant pas être une ville très intéressante, nous ne restons qu’une nuit. Mais la houle d’Ouest est encore importante et il faut donc s’en protéger pour la nuit suivante. Nous repartons donc en début d’après-midi pour l’Anse de Sainte Barbe. Nous n’y sommes presque pas plus mal abrités que dans le port d’Ajaccio la veille…

Départ le lendemain, en direction de Campomoro, à l’entrée du golfe de Valinco. La météo nous annonce un vent plutôt faible. Nous décidons de partir tôt. La houle diminue très lentement et fait encore un bon mètre de haut. Elle est assez longue et ne nous gêne finalement pas trop… Nous sommes suivis par un RM 1050, le voilier préféré de Christelle, mais malgré son mètre de plus, il ne nous rattrape pas. Finalement, le vent mollissant encore, il met le moteur. Nous préférons rester à la voile… Il arrivera au mouillage de Campomoro bien avant nous.

Nous n’avons guère trouvé de charme au village de Campomoro, mais la balade le long de la côte est assez jolie, surtout du coté de la tour et de la Cala Genovese. Des nuages bas diminuent malheureusement fortement la visibilité. Dommage, car les quelques éclaircies nous laissent deviner un joli paysage de montagnes enneigées dans le fond du golfe de Valinco.

26 Mai. Il pleut toute la matinée. Nous restons bien tranquilles dans le bateau. Pas envie de naviguer aujourd’hui. Le lendemain, nous poursuivons notre route vers le sud. Le vent est faible. Il fait beau et chaud. Nous décidons de jeter l’ancre dans une toute petite crique, Scogliu Longu, juste au nord de la pointe Senetosa. Christelle se baigne. L’eau est encore trop froide pour moi… J’enfile tout de même la combinaison et enchaîne les apnées pour nettoyer la coque du bateau.

28 Mai. Nous mettons les voiles en direction de l’Anse de Rocapina. Au portant dans une (très) légère brise… J’en profite pour envoyer le spi qui nous offre un gain de vitesse substantiel. L’anse, surplombée par une tour et une roche caractéristique (le Lion de Rocapina), est déserte. Une petite balade à terre nous révèlera l’anse dans toute sa beauté, ainsi que le golfe de Rocapina juste à l’Est de la pointe.

Nous ne tardons pas à être rejoints par un voilier, puis deux, trois, quatre… Au total 24 voiliers qui participent à une « régate » organisée par une association dont l’objectif est de faire naviguer des adultes handicapés mentaux. L’organisation est impeccable… Tous ces voiliers et nous ne sommes pas gênés. Le lendemain soir, nous serons trois fois moins nombreux mais nous serons constamment dérangés par un gars qui ne cesse de parcourir le mouillage à fond avec son annexe semi-rigide.

30 Mai. Nous quittons notre mouillage pour un saut de puce vers l’Anse de Chevanu, correctement abritée du vent d’Ouest qui commence à s’établir. Cette anse très vaste offre nettement moins de charme que Rocapina. Le soir, nous apercevons le phare de Capo Testa à l’extrême nord de la Sardaigne.

Le lendemain, nous mettons le cap sur Bonifacio, à moins de 10 milles de là. Nous avons de la chance… Des dauphins font la route avec nous pendant un long moment. Mais le vent faiblit. Ils ne nous attendent pas. Nous sommes partis tôt et arrivons peu après midi, ce qui nous permet pour profiter au maximum de la journée à Bonifacio : visite de la ville haute et balade sur les falaises en direction du Cap Pertusato.

Mots clés : Voile