De Port Saint Louis à Bandol

10 avril 2012 par Fred

Comme prévu, nous avons mis à l’eau Soleá le 3 avril vers 14h00. L’équipe de Navy Service est venue mettre le bateau sur la remorque à 11h30, ce qui nous a permis de gratter les restes de vieil antifouling qui restaient masqués par les patins du ber et de passer une bonne couche d’antifouling tout neuf. Ce n’est pas très propre à cause d’un rouleau de m…., mais deux heures de séchage, c’est déjà court, alors pas le temps d’aller en chercher un autre, surtout sans voiture…

Mise à l’eau, contrôle de l’absence de fuites, purge du joint d’arbre, plein d’eau, visite de dernière minute chez le shipchandler… Nous partons le lendemain matin en direction des îles du Frioul, malgré le vent faible de sud-est annoncé. Après avoir remonté le canal Saint Louis au moteur, nous commençons à tirer des bords dans le golfe de Fos dans une brise des plus légères. Le vent monte en début d’après-midi. Force 2, Force 3, Force 4, bien que le vent soit toujours contraire, nous progressons vers notre but. Le vent tombe vers 17h00. Nous sommes encore assez loin. Tant pis, nous mettons le moteur…

Le vent est toujours au sud-est. Il fait plutôt beau, nous restons donc deux jours et trois nuits. Nous en profitons pour faire deux belles balades sur l’île Pomègues au sud puis sur l’île Ratonneau au nord. Nous profitons de la vue sur la rade de Marseille et nous observons les voiliers qui s’entraînent pour une régate prévue pour le week-end de Pâques. Si on croise quelques touristes pas trop loin du port, les Goélands qui nichent sont seuls maîtres des lieux dès qu’on s’éloigne vers les extrémités des îles.

Le vent doit virer à l’Ouest. Il nous faut partir ! Faux départ. La drisse de grand voile se coince dans le projecteur de pont. Il nous faut revenir dans la calanque, jeter l’ancre, monter au mât pour décoincer la drisse, lever l’ancre. L’aller retour ne nous a pas pris plus de trente minutes. Nous partons au près, contre la houle et le vent du sud, pour nous dégager de l’île. Voilà qui est fait… Nous pouvons virer. Quelques minutes après, le vent vire brutalement au sud-ouest. Nous pouvons choquer les écoutes et Soleá accélère.

Le vent tourne lentement vers l’Ouest. Aux abords de l’île Maire, la mer devient chaotique. Un vrai shaker. Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps. Nous passons entre l’île de Jarre et le continent. Nous tirons un petit contre bord grand largue pour éviter de faire du plein vent arrière dans la houle… Le vent monte force 5-6. Soleá est un peu surtoilée, mais ça avance bien !

Nous sommes en vue de l’île Verte. Tant mieux, ce grand largue avec houle de travers commençait à me fatiguer. Nous empannons. Avec la houle qui nous pousse désormais, nous dépassons plusieurs fois 8 noeuds dans les surfs. Pas mal, à deux sans spi… La météo annonce un fort coup de Mistral (avec violentes rafales) pour la nuit et le lendemain. Nous décidons donc de nous abriter au Port Vieux de la Ciotat.

Après deux nuits passées à attendre que le Mistral se calme, nous quittons la Ciotat. Nous devons laisser notre place à un yacht de 60 mètres… Le vent est quasi nul. Il nous faut deux heures et demi pour traverser la baie. Nous mouillons dans la baie des Lecques. Le vent se lève dans l’après-midi, sud-ouest force 3. Nous pouvons avancer un peu. Direction la baie de Bandol, ou nous mouillons coté Est pour nous abriter d’un vent de Sud-est force 4 à 6 annoncé pour la seconde partie de nuit… En fait de cela, nous sommes secoués toute la nuit par une houle de Sud Ouest qui prend le bateau par le travers, mais le vent ne se lèvera que vers 8 heures du matin.

La météo est un peu tourbillonnante. Nous avons désormais du vent de sud-est force 5-6. On nous annonce du force 7 pour l’après-midi, une houle de 1 mètre à 1,5 mètres du sud et une bascule du vent à l’Ouest au cours de la nuit suivante… Difficile de s’abriter de tout cela à la fois… Direction le port de Bandol.

Mots clés : Voile