De Hyères à Fréjus

29 avril 2012 par Fred

Nous sommes restés plusieurs jours à Hyères, d’abord au port, puis au mouillage. Au programme : lessive, courses, plongée dans le port pour resserrer l’anode d’arbre et bien sûr quelques balades. Ainsi, nous sommes allés du port de Hyères à Giens par le sentier du littoral, fort beau une fois les plages quittées.

C’est donc le vent un peu fort qui nous a retenu à Hyères un peu plus longtemps que prévu. On nous annonce du vent d’Ouest force 4 à 5 fraîchissant force 6 à l’Est du Levant. Ça devrait être maniable pour poursuivre notre route vers l’Est. Nous hissons ! Un ris dans la grand voile et trois tours dans le génois.

Nous tirons ainsi des bords grand largue dans un vent d’ouest de 20-25 nœuds. Nous traversons la rade d’Hyères, longeons la zone interdite au pied du fort de Brégançon, doublons le Cap Bénat et remontons au nord pour mouiller dans l’Anse du Gau, au sud de Bormes les Mimosas. Le vent forcit encore et nous resterons bloqués là une journée.

Le vent s’est enfin calmé, mais toujours dans la même direction. Nous quittons l’Anse du Gau dans une petite brise de 6-8 nœuds, au lieu du force 4 à 5 annoncé par Météo France. Nous en profitons pour envoyer le spi, pour la première fois ! Christelle s’essaie à la ligne de traîne, sans succès. Ce n’est pas encore ce soir que nous mangerons du maquereau frais…

Nous doublons ainsi le Cap Nègre, le Cap Lardier et le Cap Camarat. La visibilité est exceptionnelle et nous apercevons les Alpes enneigées au loin. Le vent monte brutalement à 15 nœuds. Nous préférons affaler le spi au cas où ça monterait encore. Nous poursuivons au Nord et obliquons à l’Ouest après le Cap de Saint Tropez.

L’ancre à peine jetée dans l’Anse des Cannebiers, nous gonflons l’annexe pour aller à terre et faire une petite visite à Saint Tropez. Bien sûr, cela nous conduit au port. Nous y trouvons quelques yachts, très laids à mon goût, reliés à la terre par un câble électrique plus gros que les amarres de Soleá ! Du 400 volts ! Heureusement, quelques beaux voiliers améliorent le paysage…

Le lendemain, on nous annonce du vent de Nord-Est de force 5 à 6 devant fraîchir force 6 à 7 l’après-midi. J’ai peur que nous ne soyons pas très bien abrités dans l’anse des Cannebiers. Et nous préférons donc aller nous abriter dans la baie de Saint Raphaël. Nous partons à 8 heures, au près dans un vent de 18-20 noeuds avec un ris dans la grand voile et quatre tours dans le génois. La mer est agitée.

Une heure plus tard, le vent monte un peu. Nous prenons quelques tours dans le génois. Encore une heure et le vent monte à 25-30 nœuds. Nous sommes toujours au près. La mer est forte. Quelques lames déferlent. Nous prenons le deuxième ris. Notre navigation s’éternise car, à cause de l’état de la mer, je suis obligé de garder de la puissance et notre cap est donc très mauvais.

10h50. Le vent est toujours plus fort et souffle à 30-35 nœuds. Nous n’avons plus qu’un bout de génois à l’avant. Heureusement, le Lion de Mer est en vue. Nous sommes presque arrivés. A 11h30 l’ancre plonge devant la plage de Saint Raphaël. Le mouillage n’est pas des plus confortable, mais peu nous importe !

Nous restons là deux nuits… mais pour la troisième nuit, on nous annonce du vent d’Est force 7 à 8 et une houle de Sud 1.5 à 2.5 mètres. Le vent, passe encore, mais la houle va entrer fort dans la baie et là, ça va vraiment secouer ! Nous avons de la visite dans deux jours… Nous anticipons un peu notre arrivée au port de Fréjus.

Mots clés : Voile