Le Frioul

31 octobre. Cette fois, c’est la bonne ! La météo annonce du beau temps et un vent de secteur Est force 3 à 4. Nous quittons La Ciotat à 10h30, direction Le Frioul où nous voulons passer la nuit. Le vent est orienté au Sud-Est et souffle à 15-18 nœuds. Nous tirons des bords grand largue. Peu avant midi, nous sommes à proximité de la calanque de Port-Pin. Et si on allait mouiller là pour le repas ?

Un voilier est déjà sur place. Ses manœuvres de mouillage s’éternisent. Les vedettes de touristes se succèdent toutes les trois minutes ! A cette époque ? J’ai du mal à y croire ! Mais c’est le week-end de la Toussaint et il fait beau… Bref, ce ne sera pas le mouillage idyllique auquel nous rêvions. Allez, demi tour ! On hisse les voiles. On mangera en mer.

Nous longeons les calanques. Sormiou, Morgiou… Nous apercevons quelques grimpeurs et de nombreux randonneurs sur le sentier cotier. Nous laissons l’Ile Calseraigne et l’Ile de Jarre à bâbord. Nous passons à quelques mètres des Pharillons. Cela nous rappelle une de nos plus belles plongées marseillaises. Nous nous éloignons de l’Ile Maire avant d’empanner en direction des Iles du Frioul. Nous lofons un peu pour laisser l’Ilot Tiboulen à bâbord et à 15h15, nous sommes devant la calanque de Morgiret à l’Ouest du Frioul.

M…. ! Il y a plus de vingt bateaux là dedans. Vu de l’extérieur, la calanque semble totalement encombrée et inaccessible ! Certains bateaux sont mouillés un peu à l’extérieur. Mais il nous semble assez évident qu’en cette saison, ils ne vont pas tous passer la nuit là… Nous affalons les voiles devant la calanque et nous laissons dériver le bateau au gré du vent et des vagues. Quinze minutes plus tard, les premiers bateaux quittent la calanque.

Une place se libère un peu à l’extérieur. Nous décidons de mouiller là. Ce sera temporaire car nous sommes vraiment près de la roche et si le vent tourne dans la nuit, ça risque de frotter… Une heure plus tard nous relevons l’ancre en direction de notre mouillage définitif. Il n’y a plus qu’un catamaran dans la calanque. Nous allons être tranquilles. Je n’ai pas encore toutes mes marques. La deuxième fois sera la bonne. L’ancre plonge. Nous laissons filer 30 mètres de chaine. Belle journée… Le soleil se couche… Superbe !

Le lendemain le ciel s’est couvert. Nous sortons l’annexe et les pagaies pour aller faire un tour à pied sur l’île. J’ai un peu l’impression de visiter un site post-cataclysmique avec toutes ces ruines… Christelle veut me faire goûter des figues de Barbarie. Je ne trouve pas ça terrible…