Les vacances d’une jeune voileuse et d’un Glénanopithèque

5 mai 2009 par Fred

Voilà 6 mois que Christelle enchaine les stages de voile aux Glénans. Une première semaine en octobre, puis deux semaines en mars. Cette fois, nous partons à deux et nous avons opté pour un stage « 3 voiles intensif » aux Glénans… Nous nous sommes donc retrouvé à quatre stagiaires + une monitrice pendant la deuxième quinzaine d’avril sur un Bongo 960, voilier plus performant que confortable… Oubliez les matelas moelleux, l’eau chaude et le réfrigérateur ! Hissez les voiles, choquez les écoutes… Ça pulse !

Après une nuit presque blanche dans le train, arrivés à Vannes, on glandouille un peu le samedi matin en attendant l’heure du rendez-vous. On fait connaissance avec le reste de l’équipage. Me voilà classé dans la catégorie « Glénanopithèque »… Il faut dire que j’ai connu les Glénans en 1988… Après un bref inventaire, il faut quitter le port rapidement si on ne veut pas rater la dernière écluse du jour. A tirer des bords dans le golfe du Morbihan ! Direction Le Crouesty pour un avitaillement express au supermarché du coin. On se fixe rapidement les objectifs du stage: Manœuvres, navigation… on privilégiera l’apprentissage plutôt que les destinations. C’est en principe ce qu’on vient chercher dans une stage aux Glénans !

Dès le lendemain, on attaque les manœuvres d’homme à la mer (HLM dans le jargon des Glénans), tout en rejoignant la plage de l’île d’Houat où nous mouillons pour un pique-nique bien mérité. Départ à la voile… Dur dur pour remonter l’ancre. Pour les autres fois, nous nous aiderons du moteur ! Le vent est de secteur Nord. Un œil sur la carte. Nous nous mettons d’accord. Cette nuit, nous mouillerons là ! Au sud de Belle-Île. Belle trouvaille même si la faible houle d’Ouest rentre un peu…

Le lendemain, nous filons sur Groix tout en enchainant les manœuvres: virements de bords, changements de voiles, prise de ris, etc… Bien évidemment, on ne peut s’arrêter à Groix sans prendre un pot chez Ty beudeff. Chouchen pour tout le monde !

Michel veut absolument aller à Port la Forêt… Va pour « Port-Laf »… après un petit détour par l’archipel de Glénan que nous traversons pour un petit exercice de pilotage bien sympathique. Nous croisons deux requins aux abords de l’archipel et après une bonne journée de navigation, nous arrivons au port à la tombée de la nuit.

Pas vraiment le temps d’en profiter car nous devons partir avant le lever du jour pour ne pas rester coincés plusieurs heures par la basse mer … 2 mètres de tirant d’eau, ça ne passe pas partout ! Le vent est vraiment faible au matin de ce cinquième jour, au point que nous rejoignons l’anse de Pouldohan au moteur où nous mouillons pour pique-niquer en attendant tranquillement que le thermique se lève. L’après midi, nous jouons un peu avec le spi avant une arrivée un peu sport dans le courant de l’Odet à Sainte Marine.

Le lendemain matin, les volontaires grimpent dans le mat, pour voir… comment c’est plus beau vu d’en haut ! Direction la pointe de Penmarch, puis le Raz de Sein et Douarnenez. Après un dernier empannage, nous affalons le spi à la tombée de la nuit à quelques milles du Raz que nous passons donc de nuit avec vent et courant favorables. Il y a des feux de tous les cotés… et ça file vite. Pas facile pour la navigatrice qui fait sa première vraie nav de nuit ! Nous arrivons à Douarnenez vers 4 heures… Grasse matinée le lendemain, entrainement aux manœuvres de port au moteur, et bien sûr dégustation du meilleur Kouign aman de Bretagne !

Déjà une semaine… Nous décidons de partir pour une longue navigation. Les quarts sont établis. 3 heures à la barre, 3 heures à la nav et six heures de repos. Comme à son habitude, Cécile, hors quart, est aux petits soins. Bonnes recettes et toujours 5 fruits et légumes par jour ! Le vent monte un peu. On établit le solent à l’avant et on prend un ris dans la grand voile. On tire des bords. Ça tape un peu, mais nous sommes dans les temps pour passer le Raz de Sein avant que le courant ne s’établisse contre le vent. De jour cette fois. On abat un peu et c’est parti pour un long bord de travers à 8 noeuds de moyenne qui nous emmène jusqu’à l’île d’Yeu que nous virons sans nous arrêter pour remonter jusqu’à Noirmoutier où nous nous reposons après 30 heures de navigation. Pas question d’aller plus loin avant de passer une bonne nuit. L’équipage est fatigué, on nous annonce un vent fort dans le pif et il serait impossible de dormir en nav dans ces conditions.

Le lendemain, le vent est effectivement monté. Nous touchons du 7 Beaufort dans la journée et nous rejoignons le Crouesty avec 3 ris dans la Grand Voile. Le Onzième jour, nous allons tirer quelques bords dans la Baie de Quiberon. Pique-nique au mouillage à Houat. Retour au Crouesty par force 8. Ça pulse !

Mercredi, le vent a faibli et nous ressortons en baie de Quiberon pour quelques exercices. Dernier pique-nique à Houat. Il y a plus de monde que la veille ! Encore quelques exercices et on met ensuite le cap sur Hoedic. Le soir, on prend un pot à la Trinquette, on mange rapidement et on largue les amarres pour une arrivée de nuit à La Trinité. Ça rappelle quelques vieux souvenirs…

Avant dernier jour, la pluie est peu engageante. On attend que ça se calme. On fait une courte étape pour mouiller devant l’île d’Arz dans le golfe du Morbihan.

1er mai, dernier jour. 2 heures de navigation pour rejoindre Vannes. On nettoie le bateau… Notre stage aux Glénans se termine… Une bonne douche, un petit tour à la Belle Iloise et il est temps de reprendre le train…

Mots clés : Voile