Darbounouse depuis Tourtre

30 mai 2013 par Fred

Distance : 13.2 km
Temps : 5h45
D+ : 850 m

En mai, fais ce qu’il te plaît. C’est cela oui… Vu la météo, il vaut mieux ne pas rater « la » belle journée prévue ce mois-ci. Alors, on ne réfléchit pas trop longtemps et on file vite dans le Vercors. Nous sommes souvent allés dans la plaine de Darbounouse en début de saison, mais toujours au départ de Corrençon. Cette fois, nous décidons de varier les plaisirs et choisissons de partir de Tourtre.

Nous nous garons sur un petit parking au cœur du village. Nous trouvons le sentier de départ juste en haut du village. Nous quittons rapidement les prairies pour grimper dans la forêt. Les balises jaune et vert sont rares au début (en fait, elles sont plus visibles à la descente), mais ce n’est pas compliqué, à chaque intersection, il suffit de prendre le sentier le plus étroit et le plus pentu.

Plus l’habitude de randonner… ça tire un peu. Et pourtant, nous y allons tranquille. Petite pause vers 1000 m, histoire de requinquer les troupes. Un peu plus haut, nous laissons sur la gauche un sentier qui part sur Roybon. Le col de la Sarna est indiqué à 55 minutes. C’est bien, on ne sera pas en retard pour l’apéro !

Vers 1100 m, nous trouvons les premières traces de neige. De la neige bien fraîche de ce mois de mai si agréable… Nous traversons plusieurs pistes forestières. La neige se fait plus fréquente et nous marchons désormais continuellement sur une fine couche de quelques centimètres. Enfin, nous arrivons au col de la Sarna (1390 m). Bien exposé, il n’y a pas un millimètre de neige à l’horizon, et nous pouvons nous asseoir bien au sec pour le repas.

Nous sommes rejoints un peu plus tard par un groupe d’enfants en sortie spéléo. Les consignes de la chef sont claires et précises. Un, il est obligatoire de manger le sandwich en entier. Deux, les déchets ne sont ramassés qu’une fois par an, et c’était la semaine dernière ! Donc le sac de pique nique sert de sac poubelle. Un petit salut à nos compagnons d’un instant et nous redescendons tranquillement sur un large chemin en direction de la plaine de Darbounouse.

Et le festival de fleurs commence… D’abord les jonquilles, puis quelques Erythrones dent de chien, malheureusement presque tous défleuris. On trouve aussi des gentianes. La plaine est couverte de renoncules « bouton d’or ». On trouve aussi des Orchis sureau qui commence à fleurir et tout au bout les premières tulipes.

Au bout de la plaine, nous obliquons sur la droite, sur un chemin difficile à repérer. Il est juste après le puits bien visible sur la gauche. Nous poursuivons, parfois un peu au jugé, car le sentier n’est pas balisé et la neige a repris ses droits. Plus de cinq centimètres. Christelle qui me suit, me lance: « c’est facile, t’as qu’à suivre les traces ! ». Pas deux minutes plus tard, je trouve des traces d’animaux, alors je la prends au mot ! Le sentier est désormais facilement repérable et nous arrivons au Pas de la chèvre (1427 m).

Nous redescendons jusqu’à la piste. Nous prenons tout de suite à droite le sentier qui passe plus loin devant la baraque forestière de Pré Vallet. Nous empruntons ensuite un morceau de route goudronnée puis une piste. Nous pourrions continuer sur celle-ci pour retrouver le sentier du matin. Mais je suis joueur… j’ai repéré un petit raccourci sur la carte. Allez hop, on oblique à gauche. Le chemin est large, tout va bien.

Un peu plus loin, le chemin part sur la droite et nous trouvons le sentier que nous cherchons en face de nous. Allons-y! Mais là, ça devient un peu le bazar… Il y a des chemins qui partent dans tous les sens. Je vise au milieu. Mais c’est trop long. Nous aurions dû rejoindre le chemin du matin très rapidement… Mais en fait, nous semblons le suivre en parallèle à quelques centaines de mètres.

J’hésite à continuer. Mais le chemin nous emmène globalement au nord donc dans la bonne direction… Et nous n’avons pas trop envie de remonter ! La pente se fait de plus en plus raide. Très, très raide même. Attention à ne pas glisser sur les feuilles mouillées. Je me fais la réflexion que la neige de ce matin a complètement fondu. Heureusement… Finalement nous rejoignons le sentier balisé à peine 30 mètres au dessus de l’intersection qui mène à Roybon. Pas vraiment ce qui était prévu !

Le reste de la descente se poursuit sans encombres, sauf… Stop ! Une orchidée. Il doit y en avoir d’autres dans les environs. Nous cherchons dans le champs voisin et nous ne sommes pas déçu !. Nous arrivons au village à peu près en même temps que le car scolaire qui se gare derrière la voiture. Des petits bouts de chou descendent. Une maman nous dit que « dommage, vous n’allez pas pouvoir repartir ». Tant pis, nous ne sommes pas pressés… Nous avons passé une excellente journée.

Mots clés : Randonnée