Le lac de Crop et le lac Blanc

27 juin 2010 par Fred

25 Juin : Bivouac au lac de Crop

Distance : 4 km
Temps : 1h45
D+ : 600 m
D- : 50 m

Je gare la voiture au bout de la D528 à 1343 m. La route est fermée l’hiver, mais même si les panneaux « route barrée » sont encore en place, la barrière est ouverte et nous avons pu passer sans encombre. A 19h20, nous sommes fin prêts. Nous montons d’abord en longeant la rive droite du Muret en direction du Pas de la Coche. Rapidement nous prenons le GR549 sur la droite en direction du lac de Crop. Nous traversons le torrent sur un sympathique pont de bois. Il fait encore 20°C mais la température descend rapidement. Nous poursuivons jusqu’au pont suivant (1410 m).

C’est presque plat et je désespère… Quand est-ce qu’on monte ? 1450 m, enfin c’est parti. Nous suivons les cairns dans la forêt que nous quittons vers 1650 m. Cela fait déjà plus d’une heure que nous sommes partis. Un peu plus loin, nous trouvons un premier névé en sortie d’un court pierrier. Et à 21h05, nous débouchons enfin au dessus du lac de Crop. Il y a encore quelques petits icebergs.

Je descends pour chercher un coin sympa pour bivouaquer près du lac. Des pêcheurs ont installés leur tente tout au bord du lac. Je trouve des Soldanelles, preuve que la neige a fondu il y a peu de temps. Nous choisissons finalement de revenir nous installer en hauteur sur un replat sans herbe, recouvert d’un gravier assez fin. On vire les plus grosses pierres et on monte la tente. De toute évidence, nous ne sommes pas les premiers à nous installer ici. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits propices au bivouac dans les parages. C’est en plein vent, mais la petite brise qui me glace les mains ne devrait pas nous déranger cette nuit.

Le coucher de soleil sur la Chartreuse est superbe. J’allume le réchaud. Au menu ce soir, un mélange de pâtes (cuisson 2 min) avec une marmite de lentilles au lard (cuisson 7 min). Je coupe la poire en deux. Les pâtes sont un peu cuites, mais ce n’est pas mauvais…

26 Juin : Le col de la Mine de Fer et le lac Blanc

Distance : 18 km
Temps : 8h00
D+ : 970 m
D- : 1520 m

7h00. Le réveil sonne. Cela fait un moment que je ne dors plus. Le cri des marmottes au loin et la chaleur du soleil à travers la tente, il y a pire comme réveil ! Le temps de manger un peu, et ça monte à 20°C. Que c’est agréable… Dehors, il fait plus frais… 10°C. Nous plions la tente, remplissons les gourdes au lac et nous partons à 8h15.

Nous suivons le GR549 en laissant le lac de Crop sur la droite. D’abord de gros blocs de roche, puis les névés au dessus du lac. Cela nous rappelle le lac des Merveilles… Cette fois, la neige n’est pas gelée ! Mais tout de même… Nous progressons lentement en faisant très attention. Nous continuons notre ascension à travers pierriers et névés. Entre deux névés nous trouvons parfois une marque de GR au sol.

Au loin, nous voyons un petit canot sur le lac. Certainement les pêcheurs que j’ai croisés la veille. Nous laissons le lac bleu sur la gauche. Le sentier oblique sur la gauche. Tout d’un coup nous apercevons trois jeunes qui dévalent un grand névé depuis le Grand Replomb. Nous admirons la descente. Nous discutons un peu. Ils ont croisé un chamois et nous montrent une belle photo de Lagopède.

A partir de 2200 m, nous ne quitterons presque plus la neige jusqu’au col de la Mine de Fer. Je fais la trace. Dans la montée finale vers le col, on se fait dépasser par un couple de randonneurs, bien plus légers et rapides que nous ! Nous atteignons le col de la Mine de Fer à 10h15. Là nous croisons un autre randonneur qui va en direction « des lacs verticaux »… Je traduis les Sept Laux.

De l’autre coté du col de la Mine de Fer, le terrain ne change guère et la descente se fait à travers pierriers et névés. A 2000 m d’altitude se trouve un abri adossé à un grand rocher. Là nous quittons le GR549 pour prendre un sentier qui part en montant sur la gauche. Le sentier se perd un peu au début, puis il est à nouveau bien tracé dans le pierrier. 11h40. A la sortie d’un petit névé, Christelle prend un grosse faiblesse ! Stop ! Ni une ni deux, je pose le sac et sors le réchaud. Au menu : la même chose que la veille ! Nous repartons 40 minutes plus tard.

A 2150 m, le sentier oblique franchement sur la gauche et là les choses se compliquent. Le « sentier » devient vraiment très aérien. Certains passages sont équipés de câbles mais c’est quand il n’y en a pas que cela pose problème. Il faut souvent mettre les mains, et dessous, ça descend sévère ! Et quand la neige s’en mêle, cela devient franchement acrobatique. Bien sûr, des montagnards aguerris peuvent passer là. Mais pour nous, c’est un peu limite. Donc tant bien que mal, nous poursuivons notre progression. Lentement… Et nous quittons enfin ce passage délicat. Ouf! Le lac Blanc n’est plus très loin.

Encore partiellement pris par les glaces, surplombé par les plus hauts sommets de Belledonne, le lac Blanc est vraiment magnifique ! Il est 13h30 et nous décidons de faire une bonne pause ! 45 minutes. Puis nous redescendons par l’itinéraire plus classique, balisé en GR. Encore des pierriers et des névés. L’un d’eux me vaut une petite glissade involontaire…

Après le ravin des Excellences, nous remontons sur le refuge Jean Collet que nous atteignons à 15h20. Puis suivent un long sentier en balcon et une descente en zig zag dans la forêt jusqu’au Pré Marcel que nous atteignons à 17h00. Nous continuons sur le GR549B. A partir de l’embranchement pour le lac de Crop, il n’y a plus de marques de GR et les chemins ne sont pas comme sur la carte, certes assez ancienne, que j’ai emmenée, alors j’hésite un peu. Mais nous arrivons tout de même au pont de la Betta et retrouvons enfin la voiture à 18h30. Belle journée ! Mais long…

Mots clés : Randonnée