De Cannes à Port Saint Louis

25 septembre 2012 par Fred

Nous avons de la chance… Le mouillage devant la plage de la Croisette n’est autorisé que de Septembre à Mai. Mais ne rêvons pas. Au moindre rayon de soleil, plusieurs bateaux à moteur, tractant bouées ou skieurs, tournent à fond autour des bateaux au mouillage, au mépris de la réglementation qui limite la vitesse à 10 nœuds dans toute la zone. Alors nous sommes secoués… Mais il nous faut attendre que la météo se calme. Au moins passons nous des nuits tranquilles.

04 Septembre. Pas mécontents, nous quittons la rade de Cannes en début de matinée. Le vent est assez variable et léger le matin, mais nous passons tout l’après-midi au près dans un vent de force 3 à 4. Nous essayons de profiter des rotations pour gagner au vent et ça ne semble pas trop mal marcher puisque nous rejoignons des bateaux assez loin devant nous. On se fait une petite régate amicale avec un Dufour 425, mais Christelle, à la barre, ne lui laisse aucune chance ! En fin d’après midi, nous jetons l’ancre dans la baie de Briande.

Nous repartons dès le lendemain matin. La journée démarre dans la pétole complète et nous mettons du temps à sortir de la baie. Enfin, après 9 heures de navigation au près, nous arrivons dans la rade de la Badine. Nous n’y restons qu’une nuit et le lendemain nous rejoignons la baie d’Alicastre à Porquerolles. Même début septembre, l’endroit est fréquenté. Et Christelle revient horrifiée de sa baignade en m’expliquant que nos voisins (deux voiliers à couple) ne tiennent que sur la pointe de leur ancre ! Fort heureusement, le vent reste léger et ils ne passeront pas la nuit au mouillage…

Nous passons une bonne partie de la journée du lendemain à nous balader sur Porquerolles, mais il fait encore trop chaud pour que ce soit vraiment agréable. En fin d’après midi, nous mettons le cap sur Hyères pour aller faire quelques courses.

08 Septembre. Encore une journée de navigation au près. Mais quand le vent est bon, nous adorons ça. Pour le plaisir, nous allons mouiller dans l’anse de Fabregas. Le lendemain, nous rejoignons un ami devant les Embiez. Mais un coup de mistral est annoncé pour bientôt et nous souhaitons rejoindre Port saint Louis avant, alors il ne faut pas trainer.

10 Septembre. Le vent souffle toujours entre force 2 et 4, toujours de face. Nous nous régalons. Nous arrivons dans le havre de Morgiret au Frioul, bien encombrée. Christelle suggère d’aller voir ailleurs. Il y a six mois, je ne serais pas entré… Mais maintenant plus de problèmes. Je trouve un petit trou et on jette l’ancre. Provisoirement… La calanque se vide un peu en fin d’après midi et nous pouvons remouiller correctement pour la nuit. Nous profitons du début de soirée pour une dernière baignade.

11 Septembre. Dernière étape. Toujours au près et dans un vent très très léger jusqu’en début d’après midi. Nous passons la cardinale Ouest de Carro peu avant 15 heures. Au moins une dizaine de cargos attendent au mouillage dans la rade de Fos. Nous frisons les moustaches de Bulk Spain, un vraquier de 300 mètres de long. Impressionnant ! Mais en approchant du They de la Gracieuse, nous apercevons deux mats qui dépassent de l’eau… Une épave qui n’était pas là lorsque nous sommes partis. On se demande ce qui a pu se passer et ça fait mal au ventre de voir un voilier dans cet état.

Christelle est à la barre, au travers par force 4. Soleá fonce. Qu’elle en profite ! Je suis à la table à carte. A l’écran de l’ordinateur, la marque du bateau se rapproche de la digue et du phare qui marquent l’entrée du canal Saint Louis. Encore quelques minutes et il faudra affaler les voiles…

Mots clés : Voile