Elbe

19 juillet 2012 par Fred

Nous patientons quelques jours dans le golfe de Rondinara, puis nous remontons sur Porto Vecchio pour refaire le plein de tout: eau, nourriture, gaz, gazole. Nous y passons une nuit malgré l’accueil glacial. On ne dit plus bonjour et, alors que nous sommes installés depuis près de quatre heures, on vous explique sans ménagement qu’il faut se déplacer d’urgence car c’est la haute saison et qu’il faut faire de la place au voilier de 17 mètres qui arrive et qui, en raison de sa taille, dispose du privilège de réserver une place facilement accessible.

Nous repartons le lendemain pour passer l’après-midi dans le golfe de San Ciprianu et la nuit un peu plus au nord dans le golfe de Pinarellu, qui se révèle aussi peu confortable que la première fois.

5 juillet. Le vent est au Sud, force 3. Cap sur l’île d’Elbe ! Nous partons en début d’après-midi et après 24 heures d’une traversée tranquille de 85 milles, entièrement effectuée au portant, nous jetons l’ancre dans le Golfo di Mola, à l’Est de l’île. Après une bonne nuit de sommeil, nous faisons une petite visite de Porto Azzuro. S’il est vrai que nous avons débarqué aux heures chaudes, nous sommes tout de même surpris de trouver des rues quasiment désertes.

8 juillet. Nous décidons de nous rendre sur la côte Nord de l’île. Nous passons l’après-midi dans le Golfo di Viticcio et la nuit dans la Golfo de la Biodolla, qui nous a paru mieux abrité. Mais il faut dire aussi que le vent est tombé…

Le lendemain, nous revenons sur nos pas pour visiter Portoferraio. Nous jetons l’ancre au sud de la rade devant San Giovanni. Nous nous rendons donc à Portoferraio à pied, par la route. Pas très agréable… Les rues de Portoferraio ne sont guère plus fréquentées que celles de Porto Azurro. Vraiment surprenant en cette saison… Christelle apprécie la visite, moi un peu moins. En plus il fait vraiment trop chaud !

11 juillet. Elbe ne nous a pas convaincu. Nous voudrions revenir en Corse, de préférence dans le Nord. Mais la météo y annonce du vent d’Ouest fort et ça va durer… Alors nous continuons à tourner autour d’Elbe. Nous retournons dans le Golfo di Mola à proximité de Porto Azzuro.

13 juillet. Nous tentons d’aller explorer le sud de l’île, mais arrivé sur place, nous y trouvons une houle de sud, qui rendrait le mouillage inconfortable. Retour à Porto Azzuro dans une brise qui s’essouffle. Une fois n’est pas coutume, nous finissons au moteur.

14 juillet. Puisqu’il y a de la houle dans le sud, on devrait être plus tranquille dans le Nord. Nous y retournons donc, et cette fois nous jetons l’ancre dans le Golfo di Proccio.

15 juillet. 7h00. Nous sommes pas mal secoués. Dans la région, il semblerait que la météo italienne ne se révèle pas plus fiable que Meteoconsult. Et au lieu du vent de Sud force 2 annoncé, c’est un vent de Nord Ouest force 4, et surtout les vagues qui l’accompagnent, qui nous sort du lit de bonne heure. Pas de doute, le coup de vent qui souffle sur la Corse atteint Elbe…

Nous hissons la grand voile. Je dois flairer un coup foireux et nous prenons tout de suite un ris. Nous pouvons lever l’ancre. Et à peine le mouillage quitté et le génois déroulé, nous sommes cueillis par des rafales à plus de 30 nœuds ! Nous remontons au près pour passer le Capo d’Enfola. Le vent tourne à l’Ouest et nous poursuivons en tirant des bords grand largue dans un vent qui parfois tombe à force 2 et repart ensuite 5-6… Après deux heures de navigation, nous mouillons dans la Rada di Portoferraio, parfaitement abritée.

17 juillet. 6h30. Après une tentative avortée la veille, nous mettons le cap sur la Corse. Le début de la traversée est épuisant pour les nerfs. Malgré un vent de force 3 de travers, la mer est très agitée. Impossible de ne pas planter dans chaque vague. La vitesse ne dépasse pas 2 nœuds ! Nous nous appuyons même au moteur pendant une bonne demi heure pour ne pas rester plantés à moins d’un nœud !

A la mi-journée, le vent n’est pas monté, mais la mer se calme. Du coup, la vitesse devient quasi normale pour la force du vent. En plus, nous sommes chanceux car poussés par un courant d’un nœud. En début d’après midi, le vent commence à monter force 4, s’oriente au nord, force 5 avec quelques rafales qui frisent les 25 nœuds. Vent de travers, Soleá fonce et ça fait plaisir ! Surtout après la galère du matin… Après 10 heures de traversée, l’ancre plonge devant Porticciolo.

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