De Fréjus à Antibes

10 mai 2012 par Fred

Malgré le tarif, deux fois plus cher qu’à Hyères, nous avons été bien inspirés de nous abriter au port de Fréjus. La houle rentre vraiment fort dans la baie de Saint Raphaël et, avec le vent d’est fort, il n’y avait pas vraiment d’alternative, si ce n’est retourner s’abriter dans l’anse des Canebiers à coté de Saint Tropez… Mais non. En plus il pleut fort, le week-end du 1er mai ne s’annonce pas génial dans le sud de la France.

Lorsque la pluie veut bien nous laisser tranquilles, nous allons faire un tour à pied le long de la côte. D’abord à l’ouest, mais nous sommes rapidement coincés par une rivière. Et nous ne savons pas à quelle distance est le premier pont en amont. Il est déjà tard… Nous rentrons. Le surlendemain, mais cette fois nous partons à la journée, nous longeons la côte vers l’est, au delà du port de Boulouris. Une fois dépassé le port Santa Lucia, la balade devient vraiment intéressante. Le Cap du Dramont est trop éloigné pour être atteint dans la journée, car il ne faut pas oublier le retour ! Dommage…

2 Mai. Nous quittons Fréjus après le repas. Une mer agitée et un vent de Sud-Sud-Ouest de force 5-6 nous cueille à la sortie du port. Nous hissons laborieusement la grand voile avec 1 ris. Une fois passés entre le Lion de Terre et le Lion de Mer, c’est tout bon, nous pouvons abattre et le vent nous pousse à fond vers les Îles de Lérins. Nous jetons l’ancre entre les deux îles, en visant un bout de sable au milieu de la Posidonie. L’abri n’est pas parfait, mais ça ira.

Nous passons une journée sur chaque île. J’ai une préférence pour Saint Honorat, la plus petite, qui abrite l’abbaye de Lérins, que je trouve un peu plus sauvage que Sainte Marguerite. Nous ne manquons pas la visite de l’ancien monastère fortifié, qui domine la mer.

Après avoir fait le tour de ces deux îles, nous décidons de bouger. Le vent est au Sud, la houle vient du Sud-Ouest, cap sur l’Anse de la Salis, juste au Sud d’Antibes. Nous passons deux jours pleins sur place. Là encore, il faut viser entre les gouttes pour visiter Antibes. Nous ne manquons pas le petit bout de sentier côtier qui part de l’Anse de la Garoupe pour rejoindre l’Anse de l’Argent Faux.

Au retour, le vent annoncé variable de force 1 à 3, est à l’Est force 4 et lève une mer courte. Le retour au bateau en annexe est un peu agité. Le vent ne se calme pas et la mer se creuse. Ça secoue fort dans le bateau. Déjà que la nuit précédente n’avait pas été très confortable…

Mais on a bien vu cet après midi que la houle de Sud-Ouest, dont nous sommes abrités, est toujours bien présente. Nous avons donc le choix: rester là dans une mer hachée, bouger de l’autre coté du Cap d’Antibes et se faire rouler par la houle, ou un port… Mais le port d’Antibes n’a pas de place visiteurs et ne les accueille qu’en fonction des sorties des bateaux stationnés là à l’année.

Bon, le vent à l’air de se calmer un peu. On reste là, mais demain on s’en va. De toute façon, je n’aime pas Antibes et ses yachts immenses qui remplissent le port, son flot d’avions qui atterrissent à l’aéroport de Nice et toute cette côte urbanisée à outrance. Par chance le vent se calme effectivement, la mer s’allonge et la seconde partie de la nuit nous permet de dormir.

Mots clés : Voile