Le Mont Thabor

25 juillet 2015 par Fred

11 Juillet : Les lacs

Distance : 14 km
Temps : 7h00
D+ : 1650 m
D- : 860 m

Le Mont Thabor est un sommet du massif des Cerces, accessible sans difficultés particulières, si ce n’est la longueur de la randonnée. Il y a de nombreuses possibilités pour le départ (vallée de la Clarée, vallée étroite, Valfréjus…), mais nous choisissons de partir de Valmeinier, plus précisément du parking de La Chenalette (1747 m), et de faire la randonnée sur deux jours avec bivouac sans doute pas trop loin du refuge du Mont Thabor.

Nous quittons le parking à 9 heures. Officiellement, ce n’est plus la canicule, mais il fait tout de même très chaud. Nous arrivons à l’intersection de la Losa (2103 m) moins d’une heure après. Tout droit, c’est la route directe pour le Mont Thabor, mais nous prenons à gauche, pour faire un peu de tourisme. Nous ne verrons plus un arbre pendant les 30 prochaines heures… et le soleil tape déjà fort !

Nous montons encore environ 300 mètres, avec les Aiguilles d’Arves dans le dos. Nous trouvons quelques Orchis Moustique, des Orchis Sureau et des Campanules. Puis la pente s’adoucit nettement. Nous arrivons au lac de Roche Noire peu avant midi. C’est le moment d’une bonne pause. Pendant que je fais chauffer l’eau pour les Lyophilisés (même pour deux jours, on a décidé de faire léger…), Christelle fait trempette dans le lac.

Après le repas, nous longeons le lac. Nous pourrions poursuivre sur le col des Marches, mais je propose à Christelle un itinéraire bis, sans doute d’accès plus difficile mais aussi plus sauvage. Nous obliquons donc à droite. Nous avons repéré le sentier plus haut, mais le départ n’est pas visible. Nous enchaînons névés puis pierrier jusqu’à un col sans nom à environ 2720 m.

La descente est beaucoup plus facile et nous rejoignons rapidement un petit lac encore partiellement pris par la glace. Nous poursuivons notre descente en longeant le ruisseau. 2400 mètres. Nous avons une vue plongeante sur le Lac de Bissorte. Le niveau n’est pas bien haut. Plus bas nous perdons la trace du sentier. Mais c’est sans conséquence car nous voyons déjà le refuge des Marches (2230 m) que nous rejoignons après avoir traversé une passerelle. Nous avons déjà beaucoup bu, alors on refait le plein et puis on en profite pour se commander une boisson fraîche.

Il est 15 heures passées quand nous reprenons notre route. Nous n’avions croisé personne depuis midi. Là, nous avons rejoint le GRP tour du Mont Thabor et nous suivons un important groupe de randonneurs qui vont passer la nuit au refuge du Mont Thabor. Nous rejoignons le lac des Bataillères (2422 m) en 50 minutes. La fatigue et la chaleur commencent à se faire sentir. On se fait une bonne pause au lac.

C’est reparti. Mais Christelle cale complètement à la montée et nous mettrons 1h15 pour grimper les 360 mètres qui nous séparent du col. En chemin, nous traversons quelques névés et passons à proximité de deux jolis petits lacs. Un peu de vent est bienvenu pour nous rafraîchir. La vue au col est superbe, avec notamment les lacs Sainte Marguerite en face, et le Cheval Blanc et le Pic du Thabor sur notre droite.

On se pose un moment et on entame la descente. J’aurais bien continué un peu plus car la journée du lendemain sera encore plus longue. Mais Christelle est vraiment fatiguée. Alors nous décidons de nous arrêter pour la nuit à proximité d’un petit lac à la cote 2545 m. Nous serons seuls, l’endroit est superbe. Que demander de plus ?

12 Juillet : Le Mont Thabor

Distance : 19.6 km
Temps : 7h30
D+ : 930 m
D- : 1720 m

Petit déjeuner avalé, tente pliée, tout est prêt à 6h30. Belles lumières sur les lacs et le Cheval Blanc. Nous passons devant les lacs Sainte Marguerite dont les rives sont squattées par quelques tentes. Quinze minutes plus tard, nous sommes au refuge du Mont Thabor (2500 m). Nous ne sommes pas les seuls à nous être levés tôt. Juste le temps de refaire le plein d’eau et nous poursuivons notre descente jusqu’au col de la Vallée étroite (2434 m), carrefour entre les GR5, GR57 et GRP Tour du Mont Thabor.

Nous poursuivons donc sur un tronçon quasiment plat du GR57. Plus loin, nous surprenons des Marmottons peu farouches dont le terrier débouche en plein du milieu du sentier. Nous arrivons dans le Vallon du Peyron, endroit idéal pour un bivouac et exploité comme tel par plusieurs tentes. Nous arrivons au Lac du Peyron (2453 m) peu après 8 heures. On va enfin attaquer la montée !

Je sens que Christelle n’est encore pas très en forme. Une heure plus tard, nous arrivons au col des Méandes (2757 m). Une petite pause pour reprendre quelques forces et nous poursuivons l’ascension. Le sentier est facile mais Christelle cale complètement. Plusieurs randonneurs nous dépassent. Nous ne serons pas seuls au sommet. Nous arrivons au Pied du Désert (3063 m), qui porte joliment son nom.

Encore quelques efforts et nous arrivons au sommet à 10h45. De nombreux randonneurs sont déjà là. Vue sur les sommets, le Pic du Thabor et le Cheval Blanc tous proches, le Queyras, les Ecrins, les Aiguilles d’Arves. Du minéral ! Et un peu de neige… Discussion avec quelques randonneurs. 11h30. Il faudrait peut-être penser à redescendre. La route est encore longue. Une petite photo de la chapelle symbolique du lieu et on redescend.

De retour au Pied du Désert. Nous croisons un cycliste qui monte au Thabor avec son vélo sur l’épaule. Là nous obliquons à l’Ouest. Christelle retrouve des bonnes sensations dans la descente. Tant mieux ! Parce que le terrain n’est pas aussi facile qu’à la montée. Névés, pierrier… Nous arrivons au Col de la Chapelle (2954 m). Nous quittons le GR57. Midi, environ 2900 m, nous trouvons un replat idéal pour se pauser. Je sors le réchaud. Notre cycliste est de retour et dévale les névés. Bravo ! Il nous demande où est le sentier pour Valmeiner. Nous lui répondons qu’a priori on est dessus et lui désignons le prochain cairn. Il poursuit sa descente.

Après une bonne heure de pause, nous le suivons. Toujours des pierriers. Toujours des Névés. A un moment, nous perdons le tracé, mais nous apercevons le sentier plus loin. Nous sommes presque à sec. Je prends de l’eau dans le premier torrent. Le terrain s’améliore enfin. Nous laissons à droite le sentier qui monte aux Grands Lacs. Pas question d’en rajouter. Ce sera pour une autre fois. La descente est longue. Je désespère à la vue de mon altimètre qui descend trop lentement…

Nous arrivons à la Sausse (2162 m). Un refuge est en construction. Ouverture prévue 2016. Deux itinéraires possibles pour rejoindre la Chenalette. Nous prenons celui de gauche par Malthoset. D’après la carte, nous verrons plus rapidement quelques arbres ! Les pieds commencent à chauffer. Le torrent nous tend les bras. Une bonne pause trempage de pieds s’impose ! Le froid brûle, mais c’est bénéfique ! Nous repartons et nous arrivons au parking un peu avant 17 heures. Superbe randonnée, mais contents d’avoir fini ! Pour l’anecdote, nous avons consommé 14 litres d’eau en deux jours !

Mots clés : Randonnée