De Villar d’Arène à la Chapelle en Valgaudemar

15 Juillet : Cabane du Jas Lacroix – Vallon de la Valette

Distance : 15.4 km
Temps : 6h20
D+ : 1445 m
D- : 970 m

Je n’ai encore pas très bien dormi. C’est souvent comme ça en altitude. Alors j’en ai profité pour me lever un moment et admirer les étoiles et la Voie Lactée, qu’on ne peut observer que très loin des lumières de la civilisation.

Nous partons à 7h15 et nous montons en direction du col de l’Aup Martin, d’abord sur un sentier en pente douce au milieu des Rhododendrons. Si nous avions souhaité, nous aurions pu monter un peu plus haut la veille et bivouaquer vers 2100 m. Nous traversons un premier névé vers 2400 m. Un peu plus loin, nous devons traverser un torrent sur un pont de neige. Je teste avec les bâtons. Ça perce. Mais heureusement, c’est plus épais à coté et nous passons sans soucis.

Puis vient le schiste et la pente devient raide. Nous trouvons des Gentianes, des Arnica, des Linaires des Alpes, des Saxifrages à feuilles opposées, des Renoncules des glaciers. Arrivés à quelques dizaines de mètres sous le col de l’Aup Martin, des traces font des marches dans le schiste pour éviter un névé. Nous les suivons. Un véritable escalier en pleine montagne. Nous arrivons au col de l’Aup Martin à 10h00. Nous ne trouvons même pas un panneau pour nous accueillir à ce col qui a pourtant sa réputation ! Nous faisons 5 minutes de pause et repartons en direction du Pas de la Cavale. Le sentier en dévers réveille un peu le tendon de Christelle.

Peu avant le Pas de la Cavale, nous passons sous une mini cascade qui nous trempe en moins d’une seconde. Nous passons le Pas à 10h30, sans nous arrêter. Nous trouvons quelques névés un peu dur au début de la descente et nous nous arrêtons à 11h45, 700 mètres plus bas à la jonction avec le sentier qui vient du col du Cheval de bois. Nous repartons à 12h45 après avoir mangé et atteignons le refuge du Pré de la Chaumette une demi heure plus tard. Des panneaux nous annoncent que le bivouac est interdit dans une zone bien délimitée à proximité immédiate du refuge. Cela ne nous gêne pas, nous avions décidé de continuer.

Je casse la monture de mes lunettes de soleil en les quittant, juste avant de rentrer dans le refuge. Je rafistole ça avec un bout de sparadrap. Mais la tension est importante et ça ne tiendra pas plus d’une demi journée. Je discute un peu avec le gardien du refuge des possibilités de bivouac en montant au col de la Vallette. Le lieu que j’envisageais sur la carte semble OK et nous reprenons donc notre route à 13h35. Nous nous arrêtons moins de deux heures plus tard au niveau d’un petit lac asséché, environ 200 m sous le col de la Valette.

Nous attendons 19h00 pour monter la tente. Nous nous installons à moins de 10 mètres de la neige. Un petit filet d’eau provenant de la fonte des neiges assure notre approvisionnement pour la soirée. Mais il n’y aura plus rien le matin. Encore une fois, les Marmottes gambadent non loin du bivouac.