Le mont Batur

31 mai 2010 par Fred

Gunung Batur, deuxième plus haut volcan de Bali derrière Gunung Agung (3142 m), culmine à 1717 mètres. Le volcan est très actif. De nombreuses éruptions, parfois destructrices et meurtrières, eurent lieu au cours du siècle dernier. La dernière éruption en 1999 et 2000 dura plus d’un an et ne fit heureusement aucune victime, et seul l’accès au volcan pour les touristes fut interdit. Les récentes coulées de lave sont parfaitement visibles sur les flancs du Volcan. Le lac Batur s’est formé dans une ancienne caldeira. Impossible d’aller à Bali sans faire l’ascension de ce volcan. Nous savons que le lever du jour est le meilleur moment pour cela, mais le Batur étant situé à environ 2 heures de Padangbai, personne n’est motivé pour se lever à 2 heures du matin !

Notre chauffeur Balinais nous emmène directement à la maison des guides. En effet, il est obligatoire de prendre un guide pour réaliser l’ascension. Non que le sentier soit difficile, mais sans aucun doute que les locaux ont bien compris le profit qu’ils pouvaient tirer de ce haut lieu touristique… D’après nos informations, le prix est de 250000 roupies pour un groupe de 1 à 4 personnes. Mais nous sommes cinq et le responsable nous demande 500000 roupies pour aller au sommet et 250000 de plus si nous voulons faire le tour du cratère. Nous essayons de négocier, mais pas moyen… Le marchandage n’est plus ce qu’il était !

Du coup, nous sommes accompagnés par deux guides et un porteur d’eau qui nous accompagne bien malgré nous, puisqu’évidemment, nous avons tout ce qu’il faut dans le sac à dos ! Le sentier démarre tranquillement et nous traversons champs de cacahuètes, maïs et tomates. Il fait chaud, mais nous sommes en altitude, et tant que la pente est encore douce, c’est supportable. Première petite pause. On commence à monter. Encore une pause, à l’ombre de quelques arbres. Nous en profitons pour grignoter un peu. Nous ne sommes pas partis très tôt et il est midi passé. Qui a dit que nous étions fous de monter en pleine chaleur ? Nous discutons avec les guides. L’un d’eux a quelques notions de Français et en profite pour apprendre quelques nouveaux mots…

La pente se fait un peu plus raide. Les Balinais, toujours aussi curieux, entretiennent la conversation. Notre porteur d’eau (et de Coca cola…) nous explique tout de son rôle. Bref, nous avons bien compris ce qu’il attend de nous… Mais oui, on te le les achètera tes bouteilles de Coca à 25000 roupies… Et je me demande bien pourquoi je me fais ch… à porter les 3 litres d’eau que j’ai dans le sac. Le rythme est bon, les effets de la chaleur se font sentir. Les guides prennent les filles par la main pour les aider. Plutôt un coup à les mettre dans le rouge ! Mais pourquoi ne s’occupent-ils que des femmes mariées ? Il y a là un mystère que je n’ai pas élucidé.

Après une nouvelle pause, la pente est encore plus raide. Je maudis cette foutue casquette qui me tient si chaud. Et après 1h30 de marche et environ 450 m de dénivelé, nous arrivons enfin au sommet ! Enfin non… pas vraiment au sommet. Mais plutôt au bas du bord du cratère. Une amie qui a fait suivre son GPS nous situe à 1550 m. Là se trouve une petite buvette et quelques singes pour nous accueillir. Chacun achète sa bouteille de Coca au porteur d’eau, sauf moi… Je n’aime pas trop les bulles… Nous prenons quelques photos. Mais le ciel est très couvert alors le résultat n’est évidemment pas terrible.

Les guides nous demandent si nous souhaitons continuer. Pas de volontaires. Il fait vraiment trop chaud et personne n’est près pour cet effort supplémentaire. Nous redescendons donc. Nous recevons quelques gouttes de pluie… Sur la route du retour, la pluie se fait très violente. Quelques branches d’arbre jonchent la route. Il parait que le mois de mai est sec à Bali… Mais ma bonne dame, la météo n’est plus ce qu’elle était…

Le chauffeur nous propose d’aller visiter le temple de Gunung Kawi qui est sur notre route. Très bien. On laisse passer la pluie et c’est parti. Nous descendons les marches le long des marchands du temple de souvenirs puis des rizières en terrasse. Je trouve cet environnement « champêtre » très agréable à l’œil. Nous faisons un petit tour à l’intérieur du temple, en partie creusé à même la falaise. Et puis il nous faut remonter, comme si le Batur ne nous avait pas suffi…

Mots clés : Randonnée