De Menton à Ceillac par le GR52 et le GR5

06 Juillet : Baisse de Linière – Refuge des Merveilles

Distance : 21.6 km
Temps : 7h50
D+ : 1540 m
D- : 770 m

Il est 5h30. Il fait 15°C et c’est parti pour une longue journée… Mais ça commence mal ! A peine 30 minutes après notre départ, Christelle nous fait un gros coup de mou ! Elle n’a pas assez mangé ce matin… et n’a pas vu l’hypoglycémie venir… Nous faisons une bonne pause pour lui laisser le temps de récupérer. Elle avale difficilement plusieurs barres de céréales et quelques fruits secs bien énergétiques.

Jusqu’à la Baisse de Déa, le sentier en balcon est souvent défoncé. Des arbres tombés barrent le chemin et nous obligent plusieurs fois à descendre d’une dizaine de mètres dans la pente pour remonter ensuite. C’est raide ! Nous croisons quelques fûts de canon et quelques bunkers. La soif nous fait souffrir…

A 9h30 nous arrivons enfin au torrent tant espéré peu avant la vacherie de L’Authion. Nous remplissons 4 litres. Même si nous avons souffert, le rationnement a été efficace car il nous reste encore un peu d’eau pour attendre que le Micropur fasse effet.

Il est 11h15 et il fait 28°C. Nous mangeons à la Baisse de Saint Véran. Notre premier lyophilisé est au menu ! Et pour le dessert, ce sera la même chose pour les 10 prochains jours : crème de marrons ! Nous n’allons pas nous plaindre !

A partir du col de Raus, nous trouvons énormément de fleurs. Asters, Gentianes, Anémones, Myosotis, Orchidées, Rhododendrons, Pensées violettes ou jaunes… Nous débouchons alors sur la Baisse Cavaline qui porte bien son nom puisqu’une demi-douzaine de chevaux nous y accueille !

Passée la Baisse Cavaline, la roche et le paysage changent complètement. Nous sommes vraiment en montagne. Marmottes, chamois, une montée bien raide et des premiers névés pour accéder au Pas du diable qui nous accueille dans la brume. Les lacs du Diable sont encore pris dans les glaces.

Nous entamons notre descente vers le refuge des Merveilles. Encore quelques névés. Tous les barrages de la vallée sont en travaux et nous observons les rotations de l’hélicoptère qui ravitaille le chantier.

Il est 16h15 et nous arrivons enfin. Un petit tour au refuge pour réserver le repas de ce soir et demander où on peut bivouaquer. Nous allons choisir un peu plus loin notre bout de terrain pour la nuit. Étirements, massage. @!#&@! Une averse ! Nous montons la tente en catastrophe sous la pluie. Nous faisons une toilette rapide sous la douche glacée et nous rinçons un peu de linge qui sèchera le lendemain sur le sac à dos.

Il est 19h00. Le refuge de 80 places semble complet. Christelle me fait remarquer quelques dames fort bien habillées et maquillées… Le parking le plus proche n’est pas si loin… A table, nous discutons avec un groupe de randonneurs très sympathiques. Ils terminent le lendemain à Valmasque.

Au moment de régler la note, nous discutons un peu avec un gardien. Il nous demande ce que nous allons faire le lendemain.

– La Madone de Fenestre.
– Par le pas de L’Arpette ?
– Non, par la Baisse du Basto…
– Faites bien attention, la neige est dure et ça glisse.
– OK, compris.

Un petit signe de la main et nous rejoignons la tente.