Flabelline, Hervia, Coryphelle, comment les reconnaître ?

20 octobre 2006 par Christelle

On voit au cours de nos plongées beaucoup de petites bestioles sous l’eau notamment des nudibranches sur lesquels on n’arrive pas à mettre un nom !

Mais qu’est-ce qu’un nudibranche ?

C’est une limace de mer hermaphrodite qui fait partie de l’ordre des mollusques gastéropodes : « gaster » pour estomac et « pous » pour pied. Chez nous on appelle ça un estomac ambulant. Nudibranche signifie en latin ouïes nues, et ces animaux ne possèdent pas de coquille.

Si vous voulez les repérer facilement, il suffit de poser les yeux où ils se nourrissent, c’est-à-dire sur les hydraires, les éponges, les tuniciers (le terme vient de tunique gélatineuse ou cartilagineuse, animaux filtreurs comme les ascidies), les gorgones ou encore sous les pierres.

On distingue chez les nudibranches 4 catégories :

– les Doridiens : doris dalmatien, doris de villefranche …
– les Dendronotacées
– les Arminacées
les Eolidiens : flabelline, hervia, coryphelle …

On va s’intéresser plus précisément à la catégorie des « Eolidiens ». On confond très fréquemment les membres de cette catégorie et on les appelle tous en général des flabellines.

Les eolidiens les plus rencontrés en Méditerranée sont les coryphelles, les hervias et les flabellines. Mais à quoi ressemblent ces petites bêtes ? Voilà quelques photos de ces demoiselles pour vous aider à les reconnaître.

La photo ci-dessous est celle d’une flabelline mauve sur un hydraire. Je précise mauve car il existe d’autres espèces, notamment une blanche avec les pointes jaunes.

Flabelline
Ci-dessous la coryphelle qui ressemble énormément à la flabelline. Vous pouvez la différencier grâce aux pointes blanches aux extrémités de ses appendices. On remarque que sa ponte est enroulée en chapelet d’œufs rosés sur l’hydraire.

Coryphelle
Et la dernière, l’hervia. Elle a un corps laiteux et des appendices panachés. On remarque que ceux-ci sont diposés à la base en forme de corolles. Cette hervia est posée sur un hydraire, elle est probablement en train de se restaurer. Elle possède comme tous les nudibranches une « rodula », une râpe composée de nombreuses dents montées sur un muscle flexible.

Hervia
La recherche des nudibranches est une vraie chasse au trésor ! Pour notre part c’est un vrai bonheur de découvrir au cours de nos plongées des spécimens qui nous sont encore inconnus.

Ils ne mesurent que quelques centimètres alors si vous voulez les voir, un bon conseil collez les palmes de votre photographe de palanquée ou bien achetez vous une loupe !

Mots clés : Plongée